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SEPTFONDS

Un village du Bas-Quercy en Tarn-et-Garonne, ancienne bastide du XIIIème siècle.

Des vies, des histoires, un patrimoine riche... 

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Tarn et Garonne

Depuis le 01/01/2022

 Septfonds : les origines.

Ce détail d' un vitrail de l' église St Blaise de Septfonds représente Géraud de Salles, né vers 1068-1070, chanoine, puis ermite, prédicateur et fondateur de l' abbaye de Cadouin dans le Périgord vers 1112-1113, dont les moines fondèrent l' abbaye de Sept Fonts vers 1130.


Cadouin rattaché un peu plus tard à l' ordre Cistercien, on peut considérer Géraud de Salles comme le principal artisan de la fondation, avant la bastide, de ce qui deviendra Septfonds, et la chapelle Notre Dame (restaurée il y a une dizaine d'années) comme une des arrières petites filles de Cîteaux.


Ainsi, l'arbre généalogique s' établirait ainsi :


Tronc principal : abbaye mère : Abbaye de Cîteaux fondée en 1098 par Robert de Molesmes - Ordre Cistercien.


Branche mère : fille de Cîteaux: Abbaye de Pontigny : fondée en 1114 par Hugues de Mâcon - Ordre Cistercien.  

                                     
Branche secondaire : fille de Pontigny et petite  fille de Cîteaux : Abbaye  de Cadouin: fondée en 1115 par Géraud de Salles (devenue membre de l’ordre de Cîteaux par son affiliation à Pontigny en  1119 - Ordre Cistercien).  


Dernière branche: fille de Cadouin, petite fille de Pontigny et arrière petite-fille de Cîteaux - Abbaye de Septfonds : fondée en 1130 par les moines de Cadouin - Ordre Cistercien.


Fille de Septfonds, petite-fille de Cadouin, arrière petite fille de Pontigny et arrière-arrière petite fille de Cîteaux : Abbaye des Albis (Penne) fondée par les moine venus de Septfonds - Ordre Cistercien. Puis cédée aux Templiers de Vaour en 1173. 


- JML -

 La double naissance de Septfonds.
par Paul Burgan - 2006.

Septfonds a la particularité, qu' il partage avec d' autres villages, d' être né plusieurs fois. Le site portait un nom avant même d’exister comme agglomération. Il est en effet question d’un témoin de donation qui s’appelle  Warem de Septemfontem, dans le cartulaire de Moissac en 1040-47. Il ne faut pas s' étonner qu' un toponyme (nom de lieu) précède la création d' un village: c' est le cas général. On ne sait évidemment rien sur ce lieu-dit, ni sur la famille de ce personnage dont le prénom parait bien avoir une origine germanique, phénomène très fréquent dans notre région pendant le Haut Moyen-Âge.           

 

L ’abbaye :

           

La présence de sources indiquée par le toponyme devait être un bon argument pour s’installer dans ce lieu, puisque des moines cisterciens, venus de Cadouin en Périgord, créèrent un monastère sur une terre appelée de Font Clare..

 


Ces religieux ermites avaient été appelés par le vicomte Adhémar de Bruniquel pour défricher et cultiver les domaines qu’il possédait en ce lieu. Ces fils spirituels du Bienheureux Géraud de Salles, de la colonie Cistercienne  de Pontigny, en prirent possession du 21 au 25 mars 1130.

          

 Dès 1134, Beata Maria de Septemfontem est attestée dans une donation de l’abbaye de Saint Antonin. Il s’agit d’un petit oratoire destiné aux moines, mais on peut penser qu’une petite agglomération accompagna cette installation. Ainsi trouvons-nous dans les textes : ecclésia Septem fontibus (1146) ; habitatores de VII Foncium (1150) ; habitatores de Septemfontem (1159). Ce petit village se trouve situé là où sont aujourd’hui l’église Notre-Dame et le cimetière, à l’ouest de l’agglomération actuelle.

          

Les moines furent donc les premiers défricheurs de cette contrée. Sans tarder, les différents corps de métiers se formèrent à leur école et diverses appellations de terres encore subsistant dans le voisinage, soit de la chapelle,  soit de l' emplacement probable des anciens lieux réguliers, disent assez qu' un bourg se forma là où aujourd'hui il n' y a plus que  des terrains en culture; c' était par exemple,  le camp del sastré (la terre du tailleur, couturier, faiseur d’habits), le fangal del Faouré (la mare voisine de la forge où l’on trempait et éteignait les fers forgés). Plus loin, et sur le ruisseau, la moulinièro rappelle la mouture des grains, avec son four banal.  

          

Notre village dut voir son expansion arrêtée par le départ des moines, puisque son nom n’apparaît plus dans les textes pendant près de cent ans.    

           

D’autres malheurs l’attendaient encore, notamment au 16ème siècle. Malgré tout, la chapelle subsista. Une tradition affirme qu’elle fut rasée par les Albigeois, mais fut aussitôt relevée de ses ruines. Rebâtie entièrement au 17ème siècle, puis de nouveau en grande partie à la fin du 19ème siècle, cette chapelle est un édifice rustique de plan rectangulaire, couvert d’un plafond à lattis. Le mur de façade se couronne d’un clocher triangulaire ajouré d’une baie unique.

 

La bastide :

 

Vers 1270, Alphonse de Poitiers, devenu, après la Croisade des Albigeois, maître de la région au nom du Roi, décida d’attirer de nouveaux habitants dans des endroits déserts ou trop peu peuplés. Pour cela, il proposa des lots suivant un plan d’urbanisation et des droits pour ceux qui s’installeraient dans ces nouvelles cités, qui reçurent le nom de « bastides ». Certaines d’entre elles furent créées dans des lieux déserts, d’autres permirent d’assurer le développement d’agglomérations déjà existantes.        

 

Pour Septfonds, Alphonse de Poitiers prévoyait 60 à 80 îlots, situés à l’est de Notre-Dame. Seulement dix furent construits entre 1260 et 1269, autour de la place, avec une halle et une maison commune. La disposition en damier se perçoit encore très nettement au centre du village actuel. Elle s’est même étendue à la périphérie ; la route qui mène de Caussade vers le Massif Central en a limité l’expansion du côté sud.

 

La bastide apparut immédiatement dans les écrits : bastida de Septem Fontibus (1260) ; bastide nove Septem Foncius (1268) ; bastida de Septem Fontibus (1272). La charte de coutumes fut concédée aux habitants en 1270. L’organisation de la cité se matérialisa ensuite par des institutions élues : los cosols de Setfonc (1326) ; los cossols de Setfons (1362). Remarquons que l’occitan se substitue au latin lorsqu’il s’agit de textes destinés aux habitants.

 

Au XIVe siècle, on construisit une enceinte fortifiée avec neuf tours et un fossé et une église située à l’intérieur des murailles, dédiée à saint Blaise. 

                

Précisons, avant de parler du toponyme (nom de lieu) de Septfonds, qu’il a nécessairement été créé en occitan, seule langue usitée et connue de la population à cette époque. Le latin, langue officielle de l’Eglise, était utilisé seulement à l’écrit et pratiqué seulement par des clercs qui en avaient fait leur langue universelle. Il devait être remplacé par le français dans les écrits officiels à partir du XVIe siècle. Pour ce qui est de l’usage oral, l’occitan est resté la seule langue dans notre région jusqu’au XIXe siècle et n’a été remplacé véritablement par le français qu’au XXe siècle. Il est donc hors de propos de se référer à la langue française pour les noms de nos villages, qui ont tous été  créés entre le Ier siècle et le XIIIe siècle, donc à une période où le français était une langue étrangère.

          

Avant le village :

 

Les attestations anciennes :

         

Le nom du village est cité dès la création de la première agglomération, qui s’établit autour du monastère initial. Nous trouvons la petite église Beata Maria de Septemfontem dans une donation de l’abbaye de Saint Antonin, dès 1134, puis ecclésia Septem fontibus (1146) ; habitatores de VII Foncium (1150) ; habitatores de Septemfontem (1159). Après une interruption de près d’un siècle, Septfonds réapparaît dans les textes en tant que bastide : bastida de Septem Fontibus (1260) ; bastide nove Septem Foncius (1268) ; bastida de Septem Fontibus (1272). L’organisation de la cité se manifeste ensuite : los cosols de Setfonc (1326) ; los cossols de Setfons (1362). Remarquons que l’occitan se substitue au latin lorsqu’il s’agit de textes destinés aux habitants. Il apparaît d’autre part que le toponyme est composé de deux mots, souvent séparés : sept et  font.

         

Les fonts :

         

Nous pouvons constater que le deuxième élément a reçu au cours des siècles des orthographes diverses : fontem, fontes, foncium, fons, fonc, etc. Mais toutes, dès le début et pendant près de mille ans, se réfèrent à la même origine : l’occitan font, issu du latin fontem "source, fontaine". Il ne faut pas s’en étonner : les sources constituaient une richesse incontestable à cette époque-là et les noms de lieux qui se réfèrent à des fonts dans notre région sont extrêmement nombreux ; ils sont accompagnés de déterminants de toutes sortes, destinés à les distinguer les uns des autres. Nous trouvons des Bonafont « bonne »   ; Fontnova « nouvelle » ; Fontvièlha « ancienne » ; Fontclara « claire » ; Fontlonga « longue »; etc.

         

La graphie actuelle, avec fonds, est due à la francisation des toponymes, qui s’est effectuée récemment. La forme Setfons est encore utilisée dans les cartes « françaises » de  Cassini, au début du XIXe siècle. Comme le mot font n’existe pas en français, on l’a remplacé par fonds, issu du latin fundus, qui n’a évidemment aucun rapport avec le terme originel. Rappelons en outre que fundus, qui signifiait "domaine" en latin classique, n’avait plus du tout ce sens-là au Moyen Âge !

 

Le chiffre Sept :

         

Pour notre village, le déterminant de font est un chiffre : l’occitan sèt issu du latin septem. Quel est le sens véritable de ce chiffre ? Il est bien entendu vain de rechercher un nombre de sources égal à sept sur le territoire actuel de la commune. Les limites du lieu-dit ainsi nommé nous sont totalement inconnues, et étaient sans aucun doute très différentes de celles du Septfonds d’aujourd’hui.

         

En revanche, dans les toponymes, certains chiffres apparaissent fréquemment et d’autres jamais. Ainsi, le sept se retrouve dans un nombre considérable de toponymes, alors que le six, le huit, le cinq ou le neuf sont pratiquement inusités. Il faut se rendre à l’évidence : sept est le chiffre biblique, qui accompagne les jours de la semaine, les plaies d’Egypte, les péchés capitaux. Son caractère sacré dans la civilisation chrétienne donnait aux lieux une valeur propice à attirer les bienfaits de Dieu et à le remercier de sa générosité, surtout lorsqu’il s’agissait d’éléments naturels aussi précieux que l’eau. Ce caractère sacré s’étendait d’ailleurs à d’autres civilisations : les sept sages de la Grèce, les sept collines de Rome, les sept merveilles du monde, etc.

Cadouin : les origines de Septfonds.

Cadouin est une ancienne commune qui, depuis 1974, fait partie de la commune de Le Buisson-de-Cadouin. 


Sa magnifique et célèbre abbaye, située au cœur du village très minéral est l'abbaye-mère de la chapelle Notre Dame de Septfonds.


Située dans la forêt de la Bessède, entre Sarlat et Bergerac, l’abbaye cistercienne de Cadouin, est reconnue Site Majeur d’Aquitaine, classée Monument Historique et inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Elle est située sur un des chemins de Compostelle.


L’abbaye fut fondée en 1115 et fut affiliée, par son affiliation à l’abbaye de Pontigny, à l’ordre de Cîteaux en 1119, par Géraud de Sales, un ermite prédicateur mais également seigneur de Sales près de Bergerac où il naquit vers 1055. Il fonda dans l'Ouest de la France tout un ensemble d'établissements pour ermites, puis des établissements monastiques, au début du XIIème siècle.


En fait, la terre sur laquelle on avait fondé l’abbaye de Cadouin appartenait au chapitre de la cathédrale Saint-Front de Périgueux. En 1115, l’évêque Guillaume d’Auberoche l’avait donnée au célèbre Robert D’Arbrissel, fondateur de l’abbaye de Fontevrault (fondée en 1101 aux confins de l’Anjou, de la Touraine et du Poitou), pour qu’il y fonde une abbaye.     


Finalement, ce prédicateur angevin (Robert D’Arbrissel) vieillissant et malade, préféra léguer sa terre à un enfant du pays, son ami Géraud de Sales. C’est celui-ci qui mènera à bien la mission que le chapitre cathédral avait confié à Robert D’Arbrissel : fonder une abbaye dans ce vallon du Val Seguin. 


Aux donations épiscopales, s’ajoutèrent rapidement les nombreuses donations des nobles de la région. Soucieux de se placer sous la protection de l’Eglise, ceux-ci donnèrent ou vendirent à la nouvelle abbaye et à son abbé, des terres, des bois, des moulins qui permirent au monastère d’être bientôt à la tête d’un important domaine foncier, source de revenus conséquents.


Un peu plus tard, à leur tour, des moines cisterciens, venus de Cadouin en Périgord, créèrent en un lieu qui deviendra Septfonds, un monastère sur une terre appelée de Font Clare.


Ces religieux ermites avaient été appelés par le vicomte Adhémar de Bruniquel pour défricher et cultiver les domaines qu’il possédait en ce lieu. Ces fils spirituels du Bienheureux Géraud de Sales, de la colonie Cistercienne de Pontigny, en prirent possession du 21 au 25 mars 1130. 


Dès 1134, Beata Maria de Septemfontem est attestée dans une donation de l’abbaye de Saint Antonin. Il s’agit d’un petit oratoire destiné aux moines, mais on peut penser qu’une petite agglomération accompagna cette installation. Ainsi trouvons-nous dans les textes : ecclésia Septem fontibus (1146) ; habitatores de VII Foncium (1150) ; habitatores de Septemfontem (1159). Ce petit village se trouve situé là où sont aujourd’hui l’église Notre-Dame et le cimetière, à l’ouest de l’agglomération actuelle.


Nous pouvons donc dire que, par filiation, la chapelle actuelle Notre Dame de Septfonds était à l'origine une petite abbaye Cistercienne, fille de Cadouin, petite fille de Pontigny et arrière petite-fille de Cîteaux.


Photos JML (20/02/2021) - Canon EOS 100D 18-135 mm et Samsung A5 - 16:9.

Un des 4 dolmens de Finelle.

Rappelons-nous que ce que nous voyons n’est que la chambre funéraire. Elle était, à l'origine, recouverte d'un monticule de terre nommé tumulus ou de pierres formant un cairn. Ainsi la chambre était protégée et consolidée. Seule une entrée permettait son accès.


Ici, la table, cette pierre plate et les pierres latérales appelées "orthostates", sont parfaitement visibles. Le tumulus, quant à lui, a entièrement  disparu. 


RESPECTONS LES DOLMENS !


Un dolmen n’est pas un terrain de jeu. C’est une sépulture qui mérite tout le respect que l'on doit aux sépultures. Trop souvent, lors de passages devant nos dolmens, je rencontre des personnes qui y marchent dessus, parfois qui y pique-nique dessous. Un vététiste a même été surpris se faisant photographier dessus avec son vélo ! Le summum est cette photo qui a circulé un moment montrant une personne nue faisant le poirier sur un des dolmens de Septfonds !?!?!?


Ferions-nous la même chose sur la tombe de nos parents ou grands parents …?


Photo JML (25/01/15)

Le blason de Septfonds.

La définition héraldique officielle est : "De gueules, à sept bassins de fontaines jaillissantes d'argent, posés 3, 3, et 1". L' émail de gueules ( "gueules" étant le rouge en héraldique), signifie la vaillance et le sang répandu pour la défense du pays, de même que les sources en jets consacrent les sept fontaines qui ont servi à faire dénommer la localité.


Il est bien entendu vain de rechercher de nos jours un nombre de sources et de fontaines égal à sept sur le territoire actuel de la commune. Les limites du lieu ainsi nommé à l'origine nous sont totalement inconnues, et étaient sans aucun doute très différentes de celles du Septfonds d’aujourd’hui.


Les armoiries sont officiellement répertoriées à l' Armorial Général de France, vaste compilation conservée à la Bibliothèque Nationale réalisée par de multiples commis envoyés dans les provinces profondes, en vertu de l' Edit de 1696 de Louis XIV, et dressée par Charles-René d' Hozier (1640-1732), écuyer, conseiller du roi, héraldiste distingué, juge d' armes, garde de l'armorial général de France, généalogiste du roi.

L' intérieur de l'église Saint Blaise.

Une carte postale de l’intérieur de l’église St Blaise à Septfonds, photo qui a voyagé en avril 1939 de Septfonds à Limoges.


Avril 1939 !!! Un lien avec le camp de Judes à Septfonds qui venait d’ouvrir un mois plus tôt pour recevoir les espagnols amenés en terres Tarn et Garonnaises pour désengorger les plages du Roussillon  saturées par l’arrivée trop massive de réfugiés fuyant le franquisme …???...  Probablement, car le cachet rond de La Poste comporte l’inscription bien lisible « Camp de Septfonds – T. & G. -7 -4 -39 ». Mais nous n’en saurons pas plus sur son origine…  


En tout cas, une belle coïncidence que de s’intéresser à une carte postale pour sa photo, et découvrir une origine ayant trait à une autre part importante de l’histoire de Septfonds ! Mais il n’y a jamais de hasard.


Revenons-en à cette photo de l’intérieur de l’église, bien intéressante sur bien des points. 
On observe déjà que son plafond est lambrissé, alors que, de nos jours il est crépi et peint…, comme les murs d’ailleurs, depuis la restauration de la fin des années 1990.


Son mobilier est uniquement composé de chaises, alors que de nos jours, ce sont des banquettes qui remplissent la nef. La chaire a aujourd’hui disparu depuis ces mêmes restaurations. Dans le fond à gauche, on distingue l’orgue qui avait également été démonté et qui a retrouvé une place dans l’église suite à sa rénovation et sa réinstallation d’il y a quelques années.


Autre détail très important : la nef est décorée de tableaux (14 certainement) représentant les 14 stations du chemin de croix, ce qui est fréquent dans nos églises. Mais depuis 1940, l’église de Septfonds a la particularité de posséder  un nouveau chemin de croix qui est une véritable œuvre d’art classée au patrimoine, réalisée par deux peintres espagnols réfugiés, Marti et Trepat. Il s’agit de deux fresques sur toile encadrée qui ornent les murs de la nef (11 mètres de long sur 1 mètre environ sur le mur de gauche et 9 mètres sur 1 mètre sur le mur de droite). Notre photo a donc été prise avant 1940...


Enfin, comparé à la pénombre intérieure actuelle, l’intérieur semble bien lumineux sur la photo. C’est qu’il n’y a encore que du verre transparent dans les ouvertures de l’église. Les vitraux actuels ne sont pas encore posés.


C’est le curé Ramond qui est à l’origine de la pose de tous les vitraux de l’église. Henri Ramond qui aura été présent dans la vie religieuse de Septfonds de 1908 à 1935. Il repose dans le caveau des prêtres dans le cimetière du village aux côtés d’un de ses aussi célèbres successeurs, le curé Jacques Chappuis.


Le chantier des vitraux a démarré en 1912 et s’est terminé par deux inaugurations. Le jour de Noël 1913, on inaugura les vitraux du sanctuaire et il fallut attendre le dimanche 28 juin 1914 pour voir inaugurés ceux de la nef et de la tribune. 


Pour toutes ces raisons, nous pouvons affirmer que cette photo, bien qu’ayant voyagé en 1939, date d’avant 1912. 110 ans déjà ! Une époque bien révolue durant laquelle l’église St Blaise devait faire le plein bien souvent.  

 
TEXTE : JML (04/02/2022)

L'église Saint Blaise.

L’histoire de l’église Saint Blaise (fête aujourd'hui) est intimement liée à l’histoire de la bastide.
Vers 1260, Alphonse de Poitiers, devenu, après la Croisade des Albigeois, maître de la région au nom du Roi, décida d’attirer de nouveaux habitants dans des endroits déserts ou trop peu peuplés. Pour cela, il proposa des lots suivant un plan d’urbanisation et des droits pour ceux qui s’installeraient dans ces nouvelles cités, qui reçurent le nom de « bastides ». Certaines d’entre elles furent créées dans des lieux déserts, d’autres permirent d’assurer le développement d’agglomérations déjà existantes.


Pour Septfonds, Alphonse de Poitiers prévoyait 60 à 80 îlots, situés à l’est de l’actuelle chapelle Notre-Dame. Seulement dix furent construits entre 1260 et 1269, autour de la place, avec une halle et une maison commune. La disposition en damier se perçoit encore très nettement au centre du village actuel. Elle s’est même étendue à la périphérie. Mais la route qui mène de Caussade vers le Massif Central en a limité l’expansion du côté sud.


La bastide apparut immédiatement dans les écrits : bastida de Septem Fontibus (1260) ; bastide nove Septem Foncius (1268) ; bastida de Septem Fontibus (1272). La charte de coutumes fut concédée aux habitants en 1270. L’organisation de la cité se matérialisa ensuite par des institutions élues : los cosols de Setfonc (1326) ; los cossols de Setfons (1362). Remarquons que l’occitan se substitue au latin lorsqu’il s’agit de textes destinés aux habitants.

 

Au XIVe siècle, on construisit une enceinte fortifiée avec neuf tours et un fossé et une église située à l’intérieur des murailles, dédiée à Saint Blaise.


Quant à la plus ancienne appellation connue sous le vocable Saint Blaise, devenu titulaire paroissial, elle est, sous un vocable latin, de 1526 : Sancti Blasii de Septem Fontibus cum annexa Sancti Cirgueti (Saint Blaise des Sept Fontaines annexé à Saint Cirguetus - St Cirq).
Plus tard, comme beaucoup d’autres, elle fut détruite durant les guerres religieuses, puis reconstruite au XVII ème siècle. Enfin, durant le long ministère du curé Jean-Baptiste Ser, elle est surélevée en 1861 et rallongée de 4,50 mètres, du fait de la construction du porche surmonté du clocher actuel.


Photo et résumé historique : JML - 2003 - prise de la lucarne du toit du couvent (devenu l' école élémentaire de Septfonds), lors d'une visite. On la retrouve maintenant sur divers documents, mais voilà son origine. Direction nord-est.