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SEPTFONDS
Un village du Bas-Quercy en Tarn-et-Garonne, ancienne bastide du XIIIème siècle.
Des vies, des histoires, un patrimoine riche...
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Tarn et Garonne
Depuis le 01/01/2022
Depuis bien des années, le calvaire de Broques, ce lieu dit de la campagne Septfontoise, avait besoin d’une totale restauration. Sinon, il était condamné à une totale disparition. Mais l’histoire se répète, et finalement, conformément aux écritures, il est voué à une totale résurrection.
Ainsi, chacun, croyant ou non croyant, y trouvera son compte. L’un pour le côté patrimonial, l’autre pour le côté religieux.
Chacun y trouvera son compte et également son conte. Car ce calvaire de Broques est entouré d’une mystérieuse histoire qui se transmet à voix basse et à esgourde discrète, depuis plus de cent ans. L’histoire de Marie Bénezet, de Broques, une prétendue sorcière aux pouvoirs bienfaiteurs ou maléfiques, suivant ses croyances. Pouvoirs qui, en leurs temps, lui auraient valu le déchaînement de l’Inquisition et un bûcher assuré.
Mais en ce XXème siècle naissant, il n’en fut rien, et Marie Bénezet trouvera même ses initiales gravées sur la plaque de marbre scellée sur la face antérieure du socle du calvaire : "M.B." avec une date "1913".
L'histoire de cette prétendue sorcière a traversé les décennies pour arriver jusqu' à nous. G.D., dernière survivante du Broques de ces temps anciens n’a pas connu Marie Bénezet. Mais elle sait par ses parents et grands parents que notre sorcière avait un don pour soigner les bêtes. De nos jours, on parle d’un rebouteux, cet homme ou cette femme ainsi appelés parce qu'ils remettent, avec des gestes innés et une grande dextérité, les os ou les articulations déplacés, en place. Ils font un peu partie de la tradition populaire et rurale. Mais, en ces temps là, le nom de sorcier ou sorcière était vite attribué dès lors qu'on n’attribuait pas la guérison à la science ou à la religion.
Cette mystérieuse histoire a également été racontée de la bouche de L.G., autre ancienne résidente de Broques aujourd'hui décédée, à l'oreille de P.G. et fut elle-même transmise de la bouche dudit P.G. à mon oreille attentive ...
Ainsi, de sources confrontées, cette Marie Bénezet aurait guéri « mystérieusement » le jeune enfant d’un célèbre chapelier Septfontois d’une maladie qui le condamnait à une mort certaine selon la médecine légale, ce qui forcement relevait de la sorcellerie !!!
A cette même période, une autre Marie, Notre Dame de Septfonds, titulaire de la chapelle Septfontoise du même nom, était la plupart du temps remerciée pour toute guérison dès lors qu’on avait fait appel à elle par les prières. Ainsi, un mur entier de la chapelle dédiée à ladite Noble Dame de Septfonds, est garni d’ex-voto placés là par des familles, en guise de remerciements suite à des guérisons.
Mais la sorcellerie n’a pas son droit d’entrée dans une chapelle. Point d’ex-voto pour cette guérison du jeune fils du chapelier. C’est ainsi que, toujours selon les sources originelles, ce calvaire de Broques fut construit à la demande de la famille chapelière, en bord de route, proche de la maison de Marie Bénezet, en guise de remerciements.
Un beau calvaire avec un socle en pierre de taille, surmonté d’une croix et d’un christ, mais calvaire qui ne fut jamais consacré. La plaque commémorative du socle aurait été placée là, en 1913, par un autre habitant de Broques, conjoint de la déjà nommée L.G.
Aujourd'hui, le calvaire est enfin restauré. Certains voudraient en profiter pour le consacrer alors que sa légende est toujours vivante. Mais qui sait... peut être que le Bon Dieu, Lui qui pardonne tout, s’amuse de voir l’histoire de son fils partagée en ce lieu avec l’histoire de la sorcière de Broques ? Lui seul pourrait le dire et peut être a t’il déjà accueilli Marie Bénezet à ses côtés pour la remercier de son dévouement auprès des malades de notre chère commune...
Mais pensez donc… une sorcière auprès du Bon Dieu !!!
La légende ne le dira jamais.
Ainsi soit-il.
Photo JML (05/04/2021) - Canon EOS 100D 18-135 mm 🚵♂️
Texte personnel.
PS: La restauration a été financée par l' Association Marcel Miquel.
Dernièrement acheté, un original de cette carte des éditions CIM (Combier Imprimeur Macon), maison d’édition fondée avant la Première Guerre mondiale. La carte en parfait état n’a jamais voyagé.
Nous sommes dans la partie basse de la rue de l’ Industrie à Septfonds, vue en direction le soleil couchant. La cheminée que nous apercevons est la dernière à Septfonds conservée dans son état d’origine par l’actuel propriétaire du lieu. Elle domine tout le quartier depuis plus d’un siècle. Une autre existe encore sur le site de l’ancienne manufacture Bosc, mais, fragilisée, elle a été réduite d’environ la moitié de sa hauteur.
Celle-ci appartenait à la manufacture Gaillard dont l’emplacement, au cœur du village, avait deux ouvertures, une sur la rue de l’industrie et l’autre sur la rue de la République. Ces cheminées d’usine remplissaient deux fonctions essentielles.
N’étant pas du tout un spécialiste en la matière, je m’en tiendrais à la définition donnée sur le site du Ministère de la culture qui évoque « Les cheminées d’usines » :
«Les cheminées créaient d’abord, pour les fours, fourneaux ou chaudières, le tirage nécessaire, c’est-à-dire la dépression résultant de la différence de densité entre les gaz chauds à l’intérieur du fût et l’atmosphère extérieure.
Elles permettaient ensuite de diffuser dans cette atmosphère, loin des habitations alentour, les gaz éventuellement nocifs dégagés par les processus industriels. De fait, la grande majorité des cheminées érigées au XIXe siècle le furent pour les chaudières de machines à vapeur ».
Et donc, entre autre, pour les presses à vapeur de nos chapelleries…
Le cimetière de Septfonds a la particularité, comme certains autres, d’avoir de nombreuses tombes disséminées ça et là sur lesquelles sont posées des croix horizontales, sculptées en trois dimensions suivant la technique de la ronde-bosse. Leur tête est légèrement relevée et repose la plupart du temps sur une sphère.
Selon des études, cette disposition de la croix est caractéristique des constructions de l’entre deux guerre 14-18 et 39-45, mais elle interroge régulièrement sur une éventuelle signification symbolique. Toutefois, selon les tailleurs de pierre et les vieux habitués des lieux, il ne s’agit simplement que d’un moyen de visualisation.
En effet, les hauts et imposants tombeaux de la fin du XIXème siècle et début du XXème souvent propriétés de familles aisées, dépassant souvent les trois mètres de hauteur, montraient leur appartenance chrétienne par la présence d’une petite croix verticale qui, placée tout en haut du caveau, ne nécessitait pas une grande taille, sa hauteur de placement lui permettant d’être vue de loin.
Ces nouveaux tombeaux, plus bas, aux alentours de 2 mètres de hauteur, permettaient d'avoir une croix soit verticale soit horizontale, mais dans ce cas elle était relevée car sans cela elle ne serait pas visible. Les caveaux au niveau du sol, pouvaient quant à eux se permettre d’avoir des croix horizontales, posées directement au sol.
Pour ce qui est du symbolisme, celui de la croix dressée et celui de la croix couchée sont différents. La croix verticale est un calvaire représentant la crucifixion. La croix couchée est une métaphore géométrique du corps et représente la mort sommeil. Et donc, le support sur lequel repose l’intersection des deux branches de la croix, en l’occurrence la sphère (parfois un cube sculpté), pourrait prendre valeur d’oreiller.
Photo JML (14/06/2022) - Samsung S21 - 16:9.épaisse couche de crépis…
Achetée, une nouvelle carte postale des éditions Marcel Pendaries à Toulouse, oblitérée au dos à Septfonds en juillet 1946.
Le toit de la mairie est encore surmonté de sa légendaire cloche dont l’installation remontait à 1872. C’était l’époque des horloges monumentales dont les cadrans ornaient les façades des édifices publics tels que les mairies, les écoles ou les églises. Ici on distingue bien le cadran circulaire dont le blanc se détache de la grisaille de la façade.
Dans le grenier de la mairie se trouvait le mécanisme qui permettait de faire fonctionner l’ensemble. Ce mécanisme dont on remontait les poids à l’aide d’une manivelle a été remplacé dans les années 1970 par un système électrique, certes plus moderne, mais bien moins esthétique.
A l’étage de la façade ouest de la mairie (côté monument aux morts), on remarque les trois fenêtres parfaitement centrés et alignées au-dessus des fenêtres en arc plein cintre du rez-de-chaussée. Si vous observez bien, vous verrez qu’actuellement la fenêtre du haut à droite a disparu sous une épaisse couche de crépis…
Dans ces années d’après guerre, le monument aux morts, présent à Septfonds depuis 1923, avait déjà subi quelques modifications. A l’origine quatre obus de la 1ère guerre mondiale étaient placés aux quatre coins de la dalle de marbre sur laquelle repose le monument. Ils étaient reliés par quatre chaines en fer. Cet entourage que l’on retrouve encore dans beaucoup de communes avait été remplacé par une grille en fer dont personnellement je ne comprend pas trop l’intérêt. Par contre, il m’a été rapporté qu’une fois enlevées, les chaines auraient en partie servi pour l’entourage de l’Oratoire Polonais...
Dans les années 1980, un architecte aux gouts douteux a eu la riche idée de proposer de paver toute la place ainsi que le tour de la mairie d’autobloquants en béton. Un projet accepté par la municipalité de l’époque… un désastre pour une ancienne bastide du Quercy qui méritait mieux comme traitement.
JML
Impensable de nos jours. Et pourtant, entre 1913 et 1933, un train, un tramway plutôt, a bien emprunté une partie de la chaussée entre Caussade et Caylus, traversant Septfonds au passage. Si bien que piétons, vélos, charrettes, voitures, tramway, tout le monde circulait sur cette voie unique.
Oui ! Impensable de nos jours !!!
Nous sommes ici à l’entrée est de Septfonds, côté Caylus. Et la mode est à la casquette… 《 made in Septfonds 》?
Claudie Bonneville : la maison à droite au niveau du 5ème platane (avec un homme devant) était la manufacture de chapeaux Malavelle / Bonneville.
Photo : Editions. Daynes - non datée.
Cette carte postale de la première partie du XXème siècle, des Editions CIM. La marque CIM (Combier Imprimeur Mâcon). a été créée en 1935 par Jean-Marie Combier, né en 1891, originaire de Saône-et-Loire.
C'est la principale rue qui traverse le centre du village d'est en ouest, longue de 550 mètres. La photo nous montre la partie haute de la rue, en direction du couchant.
On est tout de suite frappé par le calme qui se dégage de cette vue. Rue déserte, qui n'est pas encore envahie par les voitures comme c'est le cas de nos jours, rue sans animation. Il faut dire qu' à cette époque l'activité battait encore son plein dans les manufactures de chapeau et partout ailleurs. Alors tout le monde est peut-être au travail... !
Mais ne nous y trompons pas : uniquement dans cette partie de la rue, on a dénombré de nombreux commerces. Le balcon que l'on aperçoit au premier plan, en haut à droite, est le balcon aujourd'hui supprimé du café du commerce. Le café est maintenant fermé. Et en remontant la rue, on a pu trouver suivant les époques, un électricien, deux coiffeurs, un buraliste multi activités, un docteur, un hôtel-restaurant, une mercerie, une épicerie... et d'autres que j'oublie certainement.
Comme dans quasiment tous les villages, ces activités, alors concentrées dans le centre bourg, ont cessé, certaines ont migré en bordure de la très fréquentée route départementale 926, plus attractive.
Acheté dernièrement cet original d’une carte des Editions Daynes. Il est dit « Vieux Pont de l’Abattoir » car l’abattoir municipal, transformé maintenant en caserne des pompiers se trouve à deux pas. Une carte datée d’ Avril 1917.
D’après des transmissions orales, il fut appelé un temps pont Sainte Catherine à cause de la présence, jadis, d’une petite abbaye en ce lieu. Il se situe bien évidemment dans la partie basse de la ville et on y accède à pied, au départ de la place du monument aux morts, en empruntant, plein nord, la bien nommée « rue du vieux pont ». Cette rue fut ouverte dans sa partie supérieure en 1907, après l’acquisition puis la démolition de maisons entre la rue de la République et la rue de l’industrie.
La rue du vieux pont et le pont lui-même furent longtemps l’axe d’entrée nord de la bastide puis du village, comme le montrent les cartes d’état major de 1820. En effet, ce qui est maintenant le Cours Sadi Carnot ou route Départementale n°9 menant à Puylaroque, n’étaient, il y a encore qu’un siècle et demi environ, que les fossés de la ville, les fossés de l’ancienne bastide.
C’est un pont remarquable au niveau de sa construction. Il présente une seule voute en arc plein cintre qui franchi le ruisseau Daudou.
Remarquez ce beau Septfontois, debout contre l'arbre à droite ? L' histoire ne dit pas si ce solitaire pêche ou rêve, ou les deux... sur les bords du paisible ruisseau à l' eau qui semble bien limpide...
SEPTFONDS : NOUVELLE VUE DU PONT VIEUX - CÔTÉ AVAL.
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Il se situe bien évidemment dans la partie basse de la ville et on y accède à pied, au départ de la place du monument aux morts, en empruntant, plein nord, la bien nommée « rue du vieux pont ». Cette rue fut ouverte dans sa partie supérieure en 1907, après l’acquisition puis la démolition de maisons entre la rue de la République et la rue de l’industrie.
La rue du vieux pont et le pont lui-même furent longtemps l’axe d’entrée nord de la bastide puis du village, comme le montrent les cartes d’état major de 1820. En effet, ce qui est maintenant le Cours Sadi Carnot ou route Départementale n°9 menant à Puylaroque, n’étaient, il y a encore qu’un siècle et demi environ, que les fossés de la ville, les fossés de l’ancienne bastide.
C’est un pont remarquable au niveau de sa construction. Il présente une seule voute en arc plein cintre qui franchi le ruisseau Daudou. De part et d’autre de la clé de voute, on compte treize pierres. La symétrie est parfaite.
Si l’on regarde les deux premières pierres les plus proches du niveau de l’eau, à droite et à gauche, elles sont parfaitement identiques et leur taille biseautée est prévue pour recevoir la pierre suivante de façon à donner déjà la forme de l’arc.
La première pierre suivante, à droite et à gauche est, quant à elle, taillée et bâtie suivant la technique du claveau à crossettes. Cet élément de la voûte a la partie supérieure qui se prolonge suivant une assise horizontale qui le relie aux pierres des murs. De plus, cette taille fait qu'elle supporte les pierres extérieures posées façon construction d’un mur, les unes sur les autres afin de consolider la construction.
Dans ce type d'ouvrage, on trouve souvent plusieurs pierres taillées de la sorte. Mais dans notre cas, une seule pierre de part et d’autre présente cette particularité.
Par contre, toutes les autres pierres constituant l’arche sont taillées en angle droit sur leur extérieur. Ceci permet de prolonger parfaitement les murs mais également de supporter les pierres du dessus.
Un pont unique dans les détails de sa construction qui mérite toute notre attention, un élément du patrimoine bâti de Septfonds à ne pas oublier.
Photo JML (26/01/2022) - Samsung S21 - 16:9. Face aval.
Cette carte postale du début des années 1900, des Editions Poux à Albi est une belle représentation du quartier de la Foire Basse. A l’heure actuelle, sur la gauche, la caserne des pompiers surplombe le ruisseau. Et n’oublions pas que cette caserne qui vient d’être modernisée, occupe le bâtiment en pierre qui, à l’origine était l’abattoir municipal. De « prendre des vies », on est passé à « sauver des vies » !
La présence de ce cours d’eau a du être un bon argument pour s’installer dans ce lieu, puisque des moines cisterciens, venus de Cadouin en Périgord, créèrent un monastère sur une terre appelée de Font Clare. Ces religieux ermites avaient été appelés par le vicomte Adhémar de Bruniquel pour défricher et cultiver les domaines qu’il possédait en ce lieu. Ils en prirent possession du 21 au 25 mars 1130.
Ce ruisseau appelé D’Audou, qui deviendra Daudou, nait en amont de Septfonds de la jonction des petits cours d’eau provenant de la source du lieu dit Bourrel Haut passant par Barraves, et du ruisseau provenant du hameau d’Alliguières. Bien plus en aval, il ira se jeter dans la Lère. Sur la photo, nous sommes en période hivernale et le débit de l’eau est important.
Le mur de soutènement est toujours présent de nos jours et, finalement, n’a pas trop souffert malgré le siècle qui est passé depuis sa construction. Par contre, le parapet du pont qui était un beau parapet fait de pierres taillées certainement dans les carrières de Septfonds, n’est plus. Le trafic routier de plus en plus dense a obligé le département (nous sommes sur une route départementale) à élargir la chaussée il y a une cinquantaine d’années. De ce fait, la pierre du parapet a laissé sa place à une main courante en fer.
Voici un original d'une carte postale des éditions CIM (Combier Imprimeur Macon), maison d’édition fondée avant la Première Guerre mondiale. La carte en parfait état n’a jamais voyagé.
Cette vue, prise de l’entrée "est" du village, route de Monteils, permet de visualiser d’un coup plusieurs édifices faisant partie du patrimoine bâti. Bien sûr, le clocher de l’église St Blaise qui domine le village, puis, en allant sur la gauche l’ancien château d’eau aujourd’hui détruit et remplacé sur un point haut de la commune. Une des caractéristiques de ce château d’eau était sa forme ronde qui contrastait avec les formes carrées et rectangulaires de la bastide ancienne.
Puis nous distinguons parfaitement le lavoir et la chapelle Notre Dame. Et il est intéressant de noter qu'un chemin bien marqué passait entre les deux constructions pour gagner le centre bourg, ce qui n' est plus le cas actuellement.
Cette photo confirme bien que l’expansion du village hors des murs de la bastide est relativement récente. En effet, sur la droite de la route, nous ne voyons que jardins et vignes, alors que nous sommes aux portes du village. Progressivement, des maisons, des lotissements, des rues (rue Bellonte, chemin des Noyers), un boulodrome ont émergé sur ces espaces auparavant dédiés à l’agriculture.
Achetée récemment, cette carte postale des éditions Pendariès à Toulouse.
Elle semble bien calme cette large route qui longe ces maisons et ces pigeonniers. Impossible de la dater, mais compte tenu du trafic quasiment inexistant et du fait qu’elle semble, sauf erreur de ma part, goudronnée, on pourrait, avec des réserves, la dater du milieu du XXème siècle.
Ce qui est sûr, c’est que nous sommes à Dardenne, lieu dit situé à environ deux kilomètres de Septfonds, lorsqu’on arrive de Caussade. Il n’est pas bien difficile de se repérer : rien n’a changé, et mieux que ça, les pigeonniers ont été restaurés ces dernières décennies, pigeonniers qui datent certainement de plus d’un siècle.
Dardenne a connu ses heures de gloire et une bonne réputation au XIXème siècle et au début du XXème. C’est là que se trouvaient les carrières de pierre de taille de Septfonds, largement de part et d’autre de cet axe Caussade - Septfonds.
Il s’agissait de carrières desquelles on extrayait de la pierre calcaire décrite comme étant d’une nature compacte, gris cendré ou roussâtre, à pâte très fine, sur un terrain datant du jurassique.
Autour des années 1890, la carrière principale était exploitée par Monsieur Gayral qui expédiait la roche depuis la gare de Caussade située à 5 km.
Cette roche très recherchée à l’époque, a été utilisée:
- pour les écluses de Moissac, de Montauban et de Pommevic sur le canal latéral à la Garonne ;
- pour le pont sur le Tarn pour le chemin de fer de Montauban à Lexos ;
- pour le pont suspendu de Belleperche sur la Garonne ;
- pour le quai de Tounis à Toulouse (en bordure de Garonne, allant du Pont-Neuf, à l'angle de la Rue de Metz et du Quai de la Daurade, au Pont du halage de Tounis) ;
- pour les dalles de revêtement de la manufacture des Tabacs de Tonneins ;
- pour les soubassements des stations du chemin de fer de Montauban à Cahors;
- pour le barrage de Lagarde sur le Tarn ;
- pour les contreforts de l’ église de Montpezat de Quercy ;
- pour le temple protestant de Caussade ;
- pour le château de Réalville.
Toutes ces œuvres ont utilisé la pierre des carrières de Septfonds... de Dardenne !
Sortez de Septfonds en direction de Caylus ; à environ deux kilomètres, se trouve le hameau de Bourrel-Haut reconnaissable avec, sur la droite, ses deux fermes ayant chacune un pigeonnier.
Si vous traversez le petit hameau, les deux cents premiers mètres sont goudronnés, puis c’est un chemin blanc assez large qui peut vous mener jusque dans le hameau de Servanac (commune de Saint Antonin Noble Val) quelques kilomètres plus loin. Mais munissez-vous de la carte IGN détaillée car ce secteur n’est pas balisé et vous pouvez vous égarer.
Vous passerez également tout proche de la source dite « l’intermittente de vieille », une des fontaines de Septfonds qui devient le ruisseau de Vieille, lequel change de nom plus loin pour devenir le Daudou (voir carte IGN 2140 est).
A gauche du hameau, en contrebas, se trouve la source de Bourrel, citée elle aussi parmi les 7 fontaines de Septfonds. Elle alimente le ruisseau Daudou qui traverse le village et va se jeter, plus loin, dans la Lère.
A gauche, c’est également l’endroit où l’ancienne voie ferrée du tramway Caussade – Caylus, en service de 1913 à 1933, quittait sa ligne droite pour serpenter jusqu’à la gare de Lavaurette située environ 1,5 km plus loin et plus en hauteur. Le fait de serpenter permettait au tramway de monter ou descendre plus progressivement sur une pente de 3%.
En définitive, Bourrel Haut est un hameau tout petit par sa taille mais grand par son histoire et les découvertes que l’on peut y faire.
Photo JML (15/02/2019) - Samsung A5 - 16:9.
C'est un paisible hameau qui appartenait à la commune de Saint Antonin Noble Val jusque dans les années 1970. La mobilisation des habitants, lassés de faire une douzaine de kilomètres pour effectuer toute démarche administrative alors que Septfonds n' est à peine qu' à deux kilomètres, a réussi à provoquer le rattachement du lieu à cette dernière commune.
Mais...! Au fait !!! La fontaine d' Alliguières fait partie des 7 fontaines de Septfonds ? Alors qu' elle n' était pas sur la commune auparavant... ??? Il faut peut-être se rappeler qu' à sa création au XIIème siècle, les limites du village étaient sans aucun doute très différentes des limites du Septfonds d' aujourd'hui. Éternel sujet de discussion...
En tout cas, les eaux, provenant d' Alliguières, dévalant vers Septfonds par le ruisseau.. d' Alliguières, pour se jeter dans le Daudou, arrosent bien, quant à elles, le village depuis la nuit des temps...et sans limite.
Photo JML (06/02/2020) - Samsung A5 - 16:9.
On pourrait imaginer ce bel ensemble harmonieux comme étant une même et unique propriété, mais en réalité, cette superbe maison imposante est sur une parcelle indépendante, sur son propre terrain, avec un jardin d’agrément sur le devant, que nous ne voyons pas ici. Alors que les pigeonniers jumeaux, appartiennent à un corps de ferme mitoyen, avec sa propre maison d’habitation, ses granges et dépendances.
La photo est prise de l’arrière de ces bâtiments, direction plein nord. En fait, c’est le cadrage qui donne cette impression d'unité et de campagne paisible. Mais de l’autre côté, nous sommes en bordure de la départementale 926 et de son gros trafic. Et là, le charme est rompu ! De ce côté, c’est une zone de Septfonds non encore construite et c’est tant mieux.
L’originalité de la maison provient bien évidemment de sa toiture à la mansarde. On parle aussi de « toit mansardé » ou « charpente à la Mansart », structure qui existe depuis le XVIIe siècle (la maison est de fin XIXème). Il s’agit d’une toiture constituée de 4 versants. Il se trouve sur chacun des versants du toit 2 pentes différentes, reliées entre elles par une ligne de bris. La toiture possède donc 8 pans de toit différents. Les 4 pans du haut, les terrassons, sont en pente plus douce, tandis que les 4 pans du bas, ou brisis, sont positionnés quasiment à la verticale.
Ces différentes inclinaisons de toiture forment des pentes brisées de chaque côté du toit, ce qui donne une structure particulière à la toiture à la mansarde. Toute la charpente de la toiture est recouverte de tuiles bien crochetées les unes aux autres.
Ici, les nouveaux propriétaires ont fait ouvrir deux lucarnes sur le brisis sud pour donner de la lumière à des pièces nouvellement crées sous les toits.
C’est un type de toiture relativement rare dans le secteur pour être souligné.
Les pigeonniers voisins, quant à eux, plus typiques du secteur, avec leurs hautes toitures à quatre pentes, sont dans un état de conservation exceptionnel, d’autant qu’à ma connaissance ils n’ont pas fait l’objet de restauration. Mais leur originalité vient justement du fait qu’ils sont jumeaux.
Photo : JML (26/01/2021) - Samsung A5 - 16:9.
Une carte postale des Editions Déjean et Vaissié à Caylus, qui a voyagé en 1913 au départ de Septfonds jusqu'à Montflanquin, une autre belle bastide du Lot et Garonne, créée quasiment à la même période que la notre..
Voici encore une preuve par l’image de ce qu’a été la bastide de Septfonds jusqu’au début du XXème siècle… Un habitat beaucoup plus serré, plus compact qu’à l’heure actuelle, fait d’un bon nombre de constructions en encorbellement, c’est à dire en saillie du plan vertical d'un mur, soutenue en porte-à-faux par un assemblage de corbeaux ou de consoles. Architecture typique de l’époque médiévale.
Sur la photo, nous reconnaissons parfaitement la mairie qui possédait encore sa cloche (aujourd’hui disparue) qui rythmait jour et nuit la vie du village.
En revanche, sur la droite, cette belle maison à encorbellement a bel et bien été détruite, comme beaucoup d’autres dans le centre bourg. Tout laisse à penser que la conservation du patrimoine ne connaissait pas, en ce début de XXème siècle, le même engouement que de nos jours. Des choix étaient faits, différents des nôtres, mais certainement dans des buts tout aussi légitimes.
Pour Septfonds, qui comptait tout de même environ 2400 habitants au début du XXème siècle, avec une population concentrée principalement dans le bourg même, hormis les hameaux et les fermes isolées, le choix avait été fait « d’ouvrir » des places pour « aérer » le village. Et pour cela il fallait détruire certaines habitations… peut-être vieillissantes.
Concernant précisément cette maison, sa démolition a permis la création de la place du monument aux morts inauguré en 1923, ce qui, après guerre, représentait un intérêt majeur.
Chacun aura son avis sur ces modifications. Mais il est évident que, de nos jours, le regain d’intérêt pour la conservation du patrimoine et entre autre la protection et l’entretien des bastides, fait que Septfonds, en tant que bastide ancienne a perdu beaucoup de son attrait, contrairement à d’autres lieux mieux conservés et qui, de fait, attirent beaucoup plus de visiteurs. Mais cela, nous ne pouvons pas le reprocher à nos anciens, qui, il y a cent ans, avaient certainement une vision moderne de l’avenir de Septfonds. Il faut simplement se resituer dans le contexte.
L' original d' une carte postale de Poux - Albi, écrite au dos et datée du 11 janvier 1920. Elle a été écrite, d' après les informations données sur le recto, par un militaire du 83ème R.A.L. (Régiment d' Artillerie Lourde) et adressée à sa famille, il y a 1 siècle !
La photo de la mairie date donc du début du XXème siècle.
Au second plan, la grande maison aux fenêtres ouvertes était la manufacture de chapeaux Raymond-Laffont.
En bas à droite, on distingue bien la petite fontaine d'eau potable adossée au mur de la mairie, qui est toujours actuellement en activité mais à l' arrière du bâtiment.
Le balcon au premier plan en haut à gauche, est, non seulement toujours présent, mais en plus il vient d' être restauré.
Le hameau de Lalande à Septfonds ne fait pas exception à la règle. Il possède bien son lavoir couvert et sa fontaine toute proche même si celle ci ne fonctionne plus.
Il y a bien longtemps que plus personne ne vient laver son linge ici. Pourtant l'eau y coule comme aux plus beaux jours car le lavoir a été construit sur un petit cours d'eau, un ruisselet sans nom qui nait quelques centaines de mètres plus en amont et qui va se jeter quelques centaines de mètres plus bas dans le ruisseau de Fontanel, avant que celui-ci ne se jette à son tour dans la Lère.
Et c’est tout un système ingénieux de petites écluses, de petits ponts en pierre, aujourd’hui en mauvais état, qui permettaient de réguler le débit de l’eau et de la canaliser. A n’en pas douter, l’ingéniosité de nos anciens était sans limite. Doublée d’un bon sens paysan qui, hélas, fait souvent bien défaut de nos jours.
En cette saison, avec des sols qui regorgent d'eau, c'est une eau fraiche et limpide qui coule dans les deux bassins du lavoir avant de poursuivre sa route. Un contraste avec les saisons chaudes durant lesquelles l'eau stagne, n'étant plus assez abondante pour s’écouler.
Il faut donc découvrir le lavoir de Lalande en cette saison pour le voir vivant … et pour l’écouter car il vous parle. En effet, le clapotis incessant de l’eau qui s’écoule est un vrai bonheur pour les oreilles et à n’en pas douter un efficace anti-stress si on s’y attarde un moment.
Photo : JML (16/01/2021) - Samsung A5 - 16:9.
L' original d' une carte postale des Editions Labouche Frères à Toulouse. Datée et signée de août 1922.
Il est intéressant de noter qu' en 1922, les constructions ne s' étendaient que très peu à l' extérieur de la bastide de Septfonds.
Quelques maisons apparaissaient le long de la route nationale, et, même éloignées du village, elles conservaient (sur la gauche notamment) l' alignement des rues de la bastide et non l' alignement de la route. Ces maisons sont toujours présentes de nos jours et se remarquent grâce à cet alignement particulier. Contrairement aux constructions plus récentes qui sont parallèles à la route.
Se détachant vers le ciel, on remarque le clocher de l' église et la grosse bâtisse de la maison des Religieuses de la Sainte Famille, construite à partir de 1869, qui a abrité une école et un couvent durant environ 130 ans, jusqu' à ce que la commune rachète le bâtiment il y a une dizaine d' années pour y installer l' école élémentaire après une belle rénovation.
Une carte postale des Éditeurs de cartes postales/A. Thiriat et Cie à Toulouse. Carte écrite au dos et qui est datée du 10 octobre 1941. La photo, une vue générale de Septfonds est prise en direction du soleil levant.
Cette ferme à gauche est à la sortie de Septfonds, en direction de Monteils, juste après le cimetière. D’ailleurs, à l’extrême gauche de la photo, sur la gauche de la maison, on distingue le dépositoire public construit en 1908 au milieu des cyprès de Provence à port pyramidal.
En regardant vers la droite, émergeant par dessus la ligne d’horizon, se dresse la flèche du clocher de l’église St Blaise. Un clocher et un porche dont la reconstruction datent de 1861, sous le rectorat de l’abbé Ser. Et au centre de la photo, un drôle de bâtiment avec un énorme toit pointu. C’est le couvent des religieuses de la Congrégation de la Sainte Famille de Villefranche de Rouergue, qui ont ouvert cette maison 10 ans après leur arrivée dans le village, soit en 1870.
Une église, un couvent, quoi de plus naturel que de trouver ensuite, à l’extrême droite de la photo, au premier plan, un personnage coiffé du superbe chapeau noir dit « romain » et d’une soutane. Nul doute qu’il s’agit là du curé de l’époque, en compagnie d’un autre personnage tenant un canotier à la main. Un canotier ! Pas de doute, on est bien à Septfonds.
Quant à la scène du premier plan, elle me paraît des plus champêtres. Un groupe d’enfants joue dans le près. Et il me plait à penser qu’ils pourraient être sous la surveillance commune du curé et de l’instituteur du village. Mais pensez-donc ! En pleine IIIème République ! Au moment de la séparation de l’église et de l’état ! Inimaginable… ! A moins que, finalement, une intelligence supérieure de part et d’autre, soit à l’ origine du dépassement de ces querelles plus politiques… que de clocher. Qui sait ?
Un peu en arrière, un groupe d’hommes est au travail des champs. Il semble que ce soit la période des moissons. Moissons faites à la force des bras, sans machine, avec l’outillage maintenant dépassé des siècles passés. Une scène bien paisible, loin semble t’il de l’effervescence qui régnait à cette époque dans le village et son univers de la chapellerie qui battait son plein.
« Les pierres parlent à ceux qui savent les entendre », dit-on. Il en est de même pour les cartes postales d’antan.
A l’heure actuelle, en lieu et place de ce champ, il existe un petit lotissement. Fin des moissons...
Mary Delfour à St Projet a dû être bien heureuse de recevoir cette carte signée par un Septfontois en juin 1907. Juste quatre mots : « Bien à vous. Henry.» et on peut tout imaginer…
Quant à la carte des Editions Déjean et Vaissié à Caylus, elle nous parle d’un quartier de Septfonds bien transformé depuis ce début de XXème siècle.
La photo a été prise du haut de l'usine Miquel. C'est à dire l'usine qui se trouvait au bord de la route départementale, contre le pont bascule, proche de la pharmacie, à l’angle de la route menant au Cimetière des espagnols réfugiés. La manufacture a fermé depuis bien longtemps et maintenant les locataires se succèdent dans les quelques appartements qui ont pris place.
Ne cherchez plus ces maisons en bas à gauche. Elles longeaient elles aussi la route mais sur l’autre bord. A l’heure actuelle elles ont été détruites et ont laissé place au tabac presse et à son parking privé. Vous avez remarqué le puits couvert sur le bas de la photo et sur le domaine public ? Il a été bouché depuis bien longtemps mais prouve que l’eau est présente quelques mètres sous terre. Et notez qu’il se situe presque à l’endroit où se trouve actuellement la fontaine alimentée par l’eau de ville.
Quant à la grande maison au centre de la photo, c’est donc l'ex dernier café-restaurant La Case, et comme indiqué, auparavant Hôtel Méric. De nos jours, l’inscription est encore visible, mais uniquement sur la façade.
Le jardin à droite, qui semble être mi potager, mi arboré, était le jardin privé de la maison d’habitation des Miquel que l’on ne voit pas sur la photo. La mairie a racheté l'ensemble (maison et jardin) il y a une vingtaine d'années lors du grand réaménagement de la traverse. Le jardin a rejoint le domaine public. Il y a la fontaine et l'espace vert actuellement. A l'origine, lorsque la mairie avait acheté cet ensemble, c’est parce que La Poste projetait de déménager de son emplacement actuel et aurait donc loué le bâtiment à la mairie pour s’y installer. Mais le projet a été abandonné. La mairie a fait appel à projet, le St Mamet a présenté son projet d'hôtel et a gagné la revente.
Et que dire de cette cheminée fumante, témoin de l’activité chapelière Septfontoise. Elle a maintenant disparu mais, sous toute réserve, elle semble bien émerger de l’ancienne manufacture Douillac. Il y en a eu beaucoup à Septfonds, peu ont traversé les décennies.
Sur cette carte, achetée il y a quelques temps, une tranche de vie Septfontoise se déroule au pied du Monument aux Morts .
Nous sommes après 1923, puisque le monument n' existait pas avant.
Voici ce qu' écrit une inconnue de Septfonds à Elisabeth (?) au dos de la carte:
"Ici c' est le monument des morts. Tu ne pourras pas bien le voir comme il est. Ces enfants qu' il (il y n'y sont pas ?). On les y a fait mettre quand on l' a photographié ! Il y a une fille et trois garçons. La fille va à l' école avec Lucie. Elle s' appelle Blanche Solomiac. Ensuite son frère, puis l' enfant du coiffeur et le fils du boulanger qui nous porte le pain. Quant aux autres qui se tiennent debout ou sur une bicyclette, je ne les connais pas. Ton amie. Elisabeth."
J' ai consulté une mémoire vivante et saine d' esprit 😉 de Septfonds qui m' a donné les précisions suivantes:
- "Blanche Solomiac était la fille de Berthe et Rémi Solomiac", dépositaire de la presse et vendeur d' articles en tous genre. La famille vivait dans la maison du maintenant retraité Dr Culioli. Le dimanche de la fête locale, Rémi Solomiac faisait "péter" un pétard monstrueux à 5 heures du matin, réveillant tout le village. Un personnage. A l' époque personne ne portait plainte: c' était la tradition ! Et la tradition, personne n' y touchait ...
- "Le frère de Blanche" était Jean, le facteur Jean Solomiac.
- L' enfant du coiffeur", il semble que c' était René Tabarly, fils de Gabriel Tabarly le coiffeur, grand-père de Maïté et Isabelle "du même Nom de naissance".
- Et "le fils du boulanger" c' est Jacques Larroque, dit "Jacquot". Et Jacquot Larroque faisait les meilleures chocolatines de France.
A l' époque, tous vivaient dans le quartier. Nous aussi, la future génération..., avant que le centre bourg ne perde progressivement tous ses commerces. Là encore, fin d'une époque.
Extraordinaire d' avoir eu la chance de tomber sur une photo/carte postale qui donne ces détails !!!
Un original d'une carte postale des Editions Déjean et Vaissié à Caylus, partie de Septfonds le 14 mars 1911 et qui était adressée à une certaine Melle Maria Biros, visiblement cantinière au 3ème zouave à Montauban.
Faut-il encore présenter l’église Saint Blaise photographiée ici au tout début des années 1900. On peut être quasiment sûr de la date de la photographie car la rosace située au dessus de la porte d’entrée n’est pas dotée du beau vitrail qui l’orne de nos jours. Il n'y a encore qu'un verre transparent comme partout dans les ouvertures de l' église.
C’est le curé Ramond qui est à l’origine de la pose de tous les vitraux de l’église. Henri Ramond qui aura été présent dans la vie religieuse de Septfonds de 1908 à 1935. Il repose dans le caveau des prêtres dans le cimetière du village aux côtés d’un de ses aussi célèbres successeurs, le curé Jacques Chappuis.
Le chantier des vitraux a démarré en 1912 et s’est terminé par deux inaugurations. Le jour de Noël 1913, on inaugura les vitraux du sanctuaire et il fallut attendre le dimanche 28 juin 1914 pour voir inaugurés ceux de la nef et de la tribune, donc notre rosace.
Quant à la plus ancienne appellation connue sous le vocable Saint Blaise, elle est, sous un vocable latin, de 1526 : Sancti Blasii de Septem Fontibus cum annexa Sancti Cirgueti (…annexe de Saint Cirq).
Mais la découverte future d’autres archives plus anciennes révèlera encore de bonnes surprises… Qui sait !
Intéressante cette carte postale des éditions CIM (Combier Imp. Macon). Elle est légendée Septfonds - "Avenue de la Gare et les Ecoles".
Il s' agit de l' actuelle route départementale 926, nommée Avenue Marcel Lacassagne, bordée à l' époque de superbes platanes. On remarque un trafic routier quasiment nul. Seul un piéton "encombre" la voie. 🙂
La gare..., nous en apercevons un bout sur la droite. Mais pas de voie ferrée. Normal, à ce niveau là, elle passait derrière la gare. De ce côté se trouvait l' entrée des voyageurs.
Par contre nous devrions voir la voie ferrée un peu plus bas sur la droite de la route car elle en utilisait le côté droit pour traverser Septfonds.
Comme il ne semble pas qu' elle soit présente (même en zoomant sur la photo), cela signifie que la photo doit dater d' après 1933, date de fin d' exploitation de cette ligne de tramways Caussade - Caylus.
Pour ce qui est des écoles, il s' agit d' une erreur, celles ci étant beaucoup plus loin sur la gauche et non visibles sur la photo.
Une carte intéressante carte postale colorisée, écrite le 24 octobre 1929.
Le monument aux morts est flambant neuf : il a été inauguré 6 ans plus tôt, en juin 1923. Et pour permettre son élévation une première vague de démolition de maison aura été nécessaire à cet endroit.
Sur le mur de la mairie, une publicité Picon. Le Picon sera mis à l' honneur 2 ans plus tard par Raimu en 1931 avec son célèbre picon-citron-curaçao et ses quatre tiers, dans Marius.
Et les Septfontois auront remarqué que, derrière la mairie, la place..."de la mairie"... n' existe pas encore. Des maisons sont encore présentes mais elles seront détruites dans les années suivantes pour permettre la création de la place actuelle, enlevant ainsi un peu plus les traces et le charme de la bastide ancienne avec ses maisons à colombage et ses rues étroites.